Contexte
Après l’excellent XCOM2 de Firaxis Games, je me suis plongé des heures dans Baldur’s Gate III de Larian Studios. Après plusieurs mois, j’ai fini par le terminer. Bref, BG3 est une réussite critique. Que faire après avoir accompli un tel mastodonte ? J’ai fouillé la boutique Steam jusqu’à tomber sur Marvel’s Midnight Suns. Avec les déboires du MCU et tous les jeux vidéo Marvel qui ont bidé, j’avais peur. Petit tour sur Youtube : je regarde la critique de Monsieur Plouf (que je vous conseille vivement) et il a beaucoup aimé le jeu. Comme dit le proverbe : trust the process. Spoiler : je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi bien !
L’histoire de Marvel’s Midnight Suns
L’organisation HYDRA s’intéresse de près à une magie occulte et la mêle à la science pour ramener Lilith, la mère des démons, sur le plan des mortels. Avec l’aide du Darkhold et à l’approche du Sol Noctis, Lilith prévoit d’invoquer son maître Chthon, un dieu d’outre tombe.
Docteur Strange et Tony Stark se rendent compte que les Avengers ne sont pas en mesure de traiter avec une telle menace. Ils partent à la rencontre d’une équipe de jeunes super-héros spécialistes des arts obscurs : les Midnight Suns – Blade, Magik, Nico Minoru et Ghost Rider. Ensemble, ils ressuscitent Hunter, un héros d’un autre temps, qui a vaincu Lilith par le passé…
Mon avis sur Marvel’s Midnight Suns
Ambiance générale de Marvel’s Midnight Suns
L’immersion est totale. Firaxis Games ont collaboré avec Marvel pour proposer une histoire originale sur la base des comics. C’était un risque à prendre et qui fonctionne à merveille. Avec la récente réputation que se colle le MCU et tous les jeux associés, on a pas mal d’aprioris qui finissent par s’estomper. On retrouve l’essence de chaque personnage dans les dialogues et leurs pouvoirs. On prend plaisir à retrouver Iron Man, Captain America, Spiderman et toute la bande des Avengers, et de découvrir les nouveaux arrivants. Et puis, il y a nous : Hunter. C’est un super-héros (ou héroïne) crée spécifiquement pour le jeu. Il est entièrement personnalisable, tant sur l’aspect visuel que dans ses capacités. C’est un chasseur de démons façon Trevor Belmont. Ce qui est plutôt amusant (ou peut-être ridicule), c’est que la VF est vraiment excellente, à l’exception de notre personnage qui a souvent l’air perdu. Ça me faisait penser au Commandant Shepard dans le premier volet de Mass Effect. On finit par s’y habituer et à se dire que ça fait partie du personnage.
Les graphismes sont bien travaillés avec une belle palette de couleurs façon comics. Le design général colle parfaitement avec l’univers. Les animations envoient la purée en combat. La mise en scène des cinématiques est top. Le champ contre-champ lors des dialogues hors missions peut faire cheapos mais ça passe. Les maps sont générées procéduralement et fonctionnent très bien. Marvel’s Midnight Suns brille également dans son sound design. Les pouvoirs et les bruitages nous embarquent au cœur de l’action. La musique envoie du lourd lors des affrontements et cinématiques, et crée une atmosphère immersive dans les moments de calme. Pour comprendre davantage, je vous invite à visionner les formats courts d’animation qui présentent la trame narrative.
Gameplay de Marvel’s Midnight Suns
Le gameplay se scinde en deux parties. La première est une phase de gestion, d’exploration et de relation. On améliore nos capacités, on renforce nos liens avec les autres personnages et on découvre le domaine par le biais de quêtes secondaires. L’aspect narratif est vraiment plus poussé que dans XCOM 2. C’est très agréable d’en apprendre davantage sur les héros. D’autant plus que le jeu s’en sert intelligemment. Il y a une vraie cohérence ludo-narrative. On doit gérer les relations conflictuelles entre les Avengers et les Midnight Suns. Bon, parfois c’est un peu nunuche digne d’un teenage movie, mais zen. On évolue au sein de l’Abbaye, notre base. Plusieurs secrets et easter eggs sont cachés un peu partout. Des événements peuvent se déclencher suite à nos actions.
Ensuite, vient la phase de stratégie en tour par tour. Il existe plusieurs types de missions comme son prédécesseur : attraper un VIP, détruire de l’équipement, récupérer des matériaux, etc. On envoie trois super-héros pour atteindre l’objectif. On a le choix entre une douzaine de personnages : Hunter, Iron Man, Docteur Strange, Captain America, Spiderman (doublé par Donald Reignoux), Captain Marvel, Wolverine, Scarlet Witch, Blade, Ghost Rider, Nico Minoru ou encore Magik.
Ils ont chacun leurs spécificités, qui s’intègrent parfaitement aux affrontements. Pour être franc, je n’ai pas de préférences. La variété des capacités permet de renouveler le gameplay et encore une fois, les animations et le sound design sont super classes. Les combats en tour par tour fonctionnent avec un système de cartes et de points d’action. On a des cartes d’attaque, de compétence et d’héroïsme au sein d’un deck préparé avant le début de la mission. En bref, c’est simple et intuitif. Il y a plusieurs typologies d’adversaires qui réagissent différemment selon nos actions. On s’adapte et on anticipe. Les boss sont kiffants et amènent leur lot d’imprévus. On croisera notamment Venom, Dents-de-sabre et d’autres super-vilains intrigants.
Bilan de Marvel’s Midnight Suns : toujours bien en 2024 ?
En 60 heures de jeu, j’ai pris beaucoup de plaisir du début jusqu’à la fin. A l’inverse de XCOM 2, il n’y a pas de deadlines qui pourraient infliger un game over. J’ai pu prendre le temps d’augmenter au maximum les relations avec les personnages, d’explorer tout le domaine et d’améliorer toutes les capacités des protagonistes. Le jeu en normal se fait tranquillement et n’est pas trop punitif. En testant en difficulté héroïque 2, j’ai constaté qu’il fallait rentrer plus en profondeur dans l’optimisation de nos héros. C’est un jeu plutôt accessible.
Marvel’s Midnight Suns est un must en 2024 ! Il vous redonnera le goût pour l’univers Marvel !
J’espère franchement que BioWare va s’inspirer de Firaxis Games et de Larian Studios pour sortir un Mass Effect 5 à l’ordre du jour.