C’est quoi le synopsis de Kinds of Kindness ?
Un homme libre qui souhaite être contrôlé. Un policier qui retrouve sa femme disparue mais qui serait peut être quelqu’un d’autre. Une femme a la recherche d’une personne aux pouvoirs extraordinaires. Emma Stone, Jesse Plemons et Willem Dafoe embarquent dans un triptyque dérangeant et délirant. Dans ces trois histoires, on découvre la véritable signification de l’amour (ou pas)…
Alors, c’est bien Kinds of Kindness ?
Après l’excellent Pauvres Créatures (2024) du réalisateur grecque, le voilà de retour avec un énième film déroutant. Ce n’est pas un seul film que nous regardons, mais bien trois. Avec chacun un univers particulier ancré dans le réel et dans le fantastique, Kinds of Kindness illustre un message commun avec ses trois récits.
Yorgos Lanthimos réussit très bien à créer le sentiment de malaise tout au long de la séance, avec une esthétique très propre. Les très gros plans, les constrastes de blanc et de couleurs, la lumière et les ombres, et, surtout, la nourriture qui a une image très professionnelle. Les costumes, les décors et les véhicules pètent la classe. Tout semble tellement parfait dans la forme, alors que dans le fond, on pénètre dans le territoire de l’étrange et du lunatisme. C’est très cru tout en restant harmonieux.
Les trois histoires sont simples et très intrigantes. On s’intéresse aux personnages et aux enjeux. Emma Stone, Jesse Plemons et Willem Dafoe forment un trio du tonnerre. Ensemble, ils arrivent à transmettre à l’écran la sensation d’absurdité en gardant la face. Tout cela étant appuyé par les effets sonores et la musique angoissante. Ce surréalisme est porté par la chanson Sweet Dreams : on plonge davantage dans le cauchemar.
C’est quoi le message de Kinds of Kindness ?
Kinds of Kindness serait une ôde à l’amour ? Elle se concentre sur ses dérives et le manque de recul. L’amour, tel que présenté dans le film, est aliénant et rend complètement fou. Les personnages sont pris dans une matrice ou une secte. Cette forme de plaisir leur donne un sentiment de contrôle. On les voit perdre tout sens de justice et de vérité une fois qu’ils sont livrés à eux-même. Il n’y pas de méchants ou de gentils définis. Les personnages sont nuancés et bizarres : ils sont lucides dans leur monde parfait. L’enfer est pavé de bonnes attentions.
Bilan de Kinds of Kindness
Kinds of Kindness ne vous laissera pas indifférent. Le réalisateur sait contrôler nos émotions. Le sentiment de malaise est à son paroxysme. Tout est beau, mais quelque chose cloche. A voir si vous souhaitez rire de situations très crus et absurdes : Daaaaaalí ! (2024) n’a qu’à bien se tenir.