C’est quoi le synopsis du Comte de Monte Cristo ?
Suite à une conspiration à son encontre, le jeune marin Edmond Dantès (Pierre Niney) est arraché de sa bien aimée Mercédès (Anaïs Demoustier). Emprisonné près de 15 ans, Edmond s’échappe et acquiert une importante richesse. En devenant le Comte de Monte Cristo, il fomente un plan machiavélique pour se venger de ceux qui l’ont trahi…
Alors, c’est bien le Comte de Monte Cristo ?
Le Comte de Monte Cristo est un bon blockbuster. On sent qu’il y a eu de gros moyens (43 millions d’euros, sans compter la promotion) pour arriver à un film qui atteint les 3 heures. Les décors et les costumes plongent le spectateur au cœur du XIXe siècle en France. L’image, dans son ensemble, est très soignée. L’adaptation du roman d’Alexandre Dumas, après les deux longs métrages Les Trois Mousquetaires, convainc par sa mise en scène immersive et ses dialogues maîtrisés. Les acteurs ont pris plaisir à incarner ces personnages au caractère théâtral.
Avec mon regard qui ne connaît pas l’œuvre originelle, je perçois, malgré sa légendaire réputation, quelques failles créant la confusion. J’ai cette cruelle impression d’avoir vu trois films différents à cause du rythme et de la narration. La première heure, faisant office de prologue, est plutôt décousue. On a du mal à se mettre à la place d’Edmond : on ne sait pas vraiment où il en est. Il y a un manque de liant avec la suite. La deuxième heure est la meilleure partie du film. Le Comte de Monte Cristo et ses deux acolytes mettent en application le plan pour anéantir les traîtres. La tension monte et on a même droit à une scène digne de Seven (1995) : “What’s in the box ?!” Et le dernier tiers est en demi-teinte. Il y a une absence d’enjeux et d’antagonisme. On n’est attaché à personne. On attend un climax qui n’arrive jamais. C’est assez frustrant au vu de toutes les manigances de l’heure précédente. Quelques questions de cohérence ou de rétention d’informations peuvent intriguer. Parfois, on pourrait confondre le scénariste et le comte. Peut-être que ce serait critiquer le roman ? D’où la limite à trouver entre la volonté d’être fidèle à l’œuvre de départ et de faire un bon film.
Bilan du Comte de Monte Cristo
C’est un pari risqué de s’attaquer à une histoire aussi connue. Le Comte de Monte Cristo est bon, mais des ajustements narratifs et au montage auraient permis de monter d’un cran pour devenir un très grand film. On sent tout de même de la bonne volonté de la part du cinéma français de proposer des films ambitieux à grand budget !