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Critique : Madame Web (2024) – dans la toile de la honte

Madame Web est le nouveau nanar de Sony. Y a-t-il des choses à garder ou tout est à jeter ?
Sommaire

C’est quoi le synopsis de Madame Web ?

Cassandra Web (jouée par Dakota Johnson) est une ambulancière antipathique. Après un accident mortel, elle revient à la vie en ayant des visions de l’avenir. Elle découvre qu’un dégénéré veut assassiner trois adolescentes. Madame Web va tout faire pour l’en empêcher…

Alors, c’est bien Madame Web ?

Non, Madame Web est explosé au sol. C’est vraiment très mal écrit. Le scénario fait tout l’inverse du “don’t tell just show”. C’est brouillon, pas crédible et franchement inintéressant. Le fanservice a deux balles est la seule raison qui permet d’expliquer l’existence de ce long-métrage. Si vous voulez vous taper un kif du Spider-verse, allez voir le film d’animation ou No Way Home. L’intrigue est ridicule, il n’y a aucune suspension d’incrédulité. On dirait que c’est un enfant qui a écrit l’histoire en jouant dans sa chambre. A chaque séquence, on lâche un “comme par hasard”. C’est cousu de fils blancs à tous les étages. On dirait un jeu vidéo avec des indicateurs sur la carte. La réalisatrice S. J. Clarkson a principalement bossé pour des séries à la télé. Ça expliquerait beaucoup de choses.

C’est vraiment dommage. Les actrices sont stylées, mais les dialogues gâchent tout. Elles passent systématiquement pour des connes. On est au même niveau qu’un téléfilm du dimanche après-midi ou d’Amour, Gloire et Beauté. Je me demande sérieusement s’il n’y a pas un concours du film de super-héros le plus désastreux (coucou Aquaman 2). Sony enchaîne les films live action de merde avec Venom 2 et Morbius.

Le méchant est nul à chier. Il marche pied nu. On ne sait pas pourquoi il porte un costume. On ne comprend pas ses enjeux. Il est méchant pour être méchant. C’est un golmon. Il remplit toutes les cases du cliché. Les pouvoirs des araignées mutantes proviennent d’une tribu péruvienne. Vous verrez la séquence, on se croirait dans What the Cut

Malgré tout, il y a quand même des idées de mise en scène sympa, notamment dans l’apparition des pouvoirs (ça finit par niquer un peu les yeux). Sur le papier, Madame Web est un personnage très intéressant, mais les défauts cités précédemment gâchent tout. L’énergie de la toile multiverselle fait écho à Everywhere, Everything, All at Once. Les thèmes abordés sont pertinents : l’abandon, le rejet, l’acceptation. 

Si vous vous attendez à une alliance d’héroïnes à l’image de The Marvels, eh bien non, c’est pas du tout ça. Donc, nique bien ta race le marketing. C’est du même niveau que l’apparition de Venom dans No Way Home. Si Madame Web a un quelconque lien avec Tobey ou Andrew, la cohérence est morte et enterrée. 

Question : Est-ce que Avengers End Game a vraiment mis une fin du game à tout le genre super-héroïque ?

Bilan de Madame Web

Madame Web est la merde de l’année (on est qu’en février). Le marketing est grossier. L’intrigue n’a aucun intérêt. Le film surfe sur la nostalgie et les clins d’œil. Comme le dit si bien Madame Web, “ce qui est bien avec l’avenir, c’est qu’il n’est pas encore arrivé.” Ça annonce la couleur avec Kraven. Bref, passez votre chemin, votre temps n’en vaut pas la peine.