C’est quoi le synopsis de Alien Romulus ?
Rain (incarnée par Caille Spaeny) et son synthétique Andy (joué par David Jonsson) travaillent sur une colonie minière de la compagnie Weiland Yutani. La jeune femme n’a qu’un seul souhait : quitter cette planète hostile pour se rendre sur Yvaga, un monde paradisiaque. Elle découvre avec ses amis qu’une station spatiale abandonnée “Romulus” est actuellement en orbite. Ils profitent de cette occasion pour récupérer des ressources et faire cap vers Yvaga. Ils vont rapidement se rendre compte que quelque chose cloche avec ce vaisseau…
Alors, c’est bien Alien Romulus ?
Alien Romulus est un film divertissant qui finit par tomber dans la facilité. Le réalisateur Fede Alvarez a réussi à jouer avec la franchise, et a fait bien mieux que les deux longs-métrages précédents : Prometheus (2012) et Alien Covenant (2017). La première heure est prenante avec une multitude d’idées rafraîchissantes qui redonne de l’intérêt au Xénomorphe. La mise en scène et l’esthétique globale sont un véritable succès qui vous plonge au cœur du récit. Les acteurs sont convaincants dans leur rôle, bien que ce soit très archétypique.
Cependant, la deuxième heure chute dans une forme de mainstream un peu nanardesque. La faiblesse d’Alien Romulus, c’est qu’il est rattaché au premier volet : Alien, le huitième passager (1979). On sent fortement l’influence des deux projets catastrophes précédents. Le ton du film est versatile : un coup, on est dans l’horreur, puis, on bascule dans l’action, pour enchaîner sur du catastrophe. A mon sens, Fede Alvarez a été influencé par un cahier des charges émis par Ridley Scott et son équipe de producteurs. On ressent également une forte ressemblance avec Alien 4 La résurrection (1997). Les morts sont brouillonnes et oubliables. La logique est abandonnée au fur et à mesure qu’on avance dans l’histoire.
Bilan de Alien Romulus
Alien Romulus se débrouille bien mieux que ses prédécesseurs, mais manque encore d’assurance. En appuyant davantage le pitch initial, en accentuant l’aspect slasher / horreur, suivi des supers idées originales du réalisateur, le film aurait pu être grandiose.
La saga Alien a plus de 40 ans. Le Xénomorphe est inscrit dans la pop culture. Est-il encore possible de créer du suspens pour une créature que tout le monde connaît déjà ? A priori, oui. Le jeu vidéo Alien Isolation (2014) a très bien réussi à retranscrire une atmosphère anxiogène. Godzilla Minus One (2024) présente une énième fois le kaiju avec un excellent résultat. La franchise doit se détacher complètement de son héritage pour laisser la nouvelle génération proposer des axes innovants.
Puis, il faut l’affirmer : Ridley Scott est un très bon réalisateur, mais un piètre scénariste.