Contexte
J’ai pris une pause dans la lecture de romans depuis mon bac en 2019. En 2021, on m’a offert les deux intégrales du Cycle de Chanur, totalisant près de 2000 pages. Cela m’a pris 16 mois pour tout lire, et ça a été un défi pour me plonger dans cet univers qui me rappelait Mass Effect.
Chanur (1981)
Les cent premières pages ont été difficiles à digérer. L’histoire tourne autour de l’humain qui monte en catastrophe à bord du vaisseau de Pyanfar Chanur, sans jamais vraiment comprendre pourquoi. Les déplacements dans l’espace étaient incompréhensibles. On est submergé d’informations et d’un vocabulaire nouveau. Des intrigues politiques viennent s’immiscer à la seconde moitié de l’histoire, ajoutant une couche de confusion (mais très importantes pour les futurs livres). De plus, la fin semble relever d’un deus ex machina, ce qui laisse un arrière-goût mitigé.
L'Épopée de Chanur (1984)
L’Épopée de Chanur s’est révélé plus agréable à lire, avec un cadre plus clair. L’action se déroule davantage dans les stations spatiales, ce qui apporte une dynamique intéressante à l’histoire. La fin s’arrête sur un cliffhanger avec la capture de membres de l’équipage de Chanur.
La Vengeance de Chanur (1985)
À mon sens, la Vengeance de Chanur est le meilleur tome de la saga. On y comprend enfin les enjeux, et les conflits et alliances politiques sont captivants. Les personnages sont bien développés et définis, ajoutant une profondeur appréciable à l’ensemble. La fin nous laisse un peu au milieu de nulle part. On sent que le dénouement final est proche.
Le Retour de Chanur (1986)
Le Retour de Chanur conclut la trilogie de manière agréable, à l’exception de l’arc du combat final qui se révèle un peu chaotique. On ne sait plus qui est avec qui, qui fait quoi, qui est mort ou vivant. Néanmoins, la conclusion reste satisfaisante dans l’ensemble.
L'Héritage de Chanur (1992)
L’Héritage de Chanur apporte une bouffée d’air frais à l’histoire. Situé quelques années plus tard, il se concentre sur l’héritière de la famille Chanur, Hilfy Chanur. L’écriture est plus fluide, avec une expérience accumulée au fil des tomes. Les voyages dans l’espace sont mis de côté au profit de rêves et de flashbacks. Les relations entre les personnages sont intéressantes à suivre, même si la fin laisse à désirer.
Bilan du Cycle de Chanur
J’ai apprécié les personnages tels que Pyanfar, les Mahen avec Jik et Or-aux-dents, l’équipage de Chanur et Sikukuk. Les Hanis sont des Khajiits de l’espace, c’est fun. Les Mahendo’sats me font penser aux Bothans dans Star Wars. J’ai jamais vraiment compris à quoi servent les humains.
Les histoires sont descriptives et détaillées, offrant une immersion réussie dans les tomes 2, 3 et 5. Cependant, il est parfois facile de se perdre dans les descriptions et de ne plus savoir où l’on en est. Les thématiques abordées sont variées, allant du féminisme aux relations interpersonnelles, de la politique à la diplomatie, et de ce que l’on est prêt à accomplir pour se sauver soi-même et les autres. Il faut s’accrocher et persévérer pour apprécier l’essence de Chanur. Je recommande à tous ceux qui ont de l’expérience avec les histoires de science-fiction space opéra.
On reste éloigné des space opéra que l’on connaît aujourd’hui. On est beaucoup plus sur un Mass Effect qu’un Star Wars.