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Critique : Tron Ares (2025) – Quelle place pour les IA ?

Tron Ares est un film de science-fiction, sorti le 8 octobre 2025, réalisé par Joachim Rønning.
Sommaire

C’est quoi le synopsis de Tron Ares ?

Quelques années après les événements de Tron l’Héritage, la société ENCOM est prise entre deux feux. D’un côté, Eve Kim (Greta Lee) tente d’œuvrer pour le bien de la société grâce aux évolutions technologiques. De l’autre, Julian Dillinger (Evan Peters), fils de l’un des anciens associés d’ENCOM, mène des projets à des fins militaires. Il va notamment créer un programme du nom de Arès (Jared Leto), alias le Maître Contrôle. Eve et Julian tentent de mettre la main sur un secret informatique intitulé la Permanence, permettant d’introduire pleinement un programme informatique dans le monde réel…

Est-ce que Tron Ares vaut le coup ?

Tron Ares est une très bonne surprise. Son prédécesseur, sorti il y a 15 ans (et le premier, il y a 43 ans !), était marquant pour sa musique, son ambiance et sa mise en scène. Première chose à savoir, la bande originale de Nine Inch Nails est appréciable et arrive à donner une teinte à ce nouvel opus (bien que les Daft Punk restent indétrônables). L’esthétique du film est plutôt réussie et qualitative. La couleur rouge est dominante, contrastant avec des tons sombres (parfois trop sombres). Les décors et les costumes sont hyper convaincants. On a droit à plusieurs bonnes idées rafraîchissantes, et quelques clins d’œil à d’autres sagas (Matrix, Terminator). La mise en scène arrive à nous immerger dans ce troisième épisode.

L’intrigue de Tron Ares présente des problématiques actuelles : usage de l’IA, cybersécurité, mégacorporations, vie privée, etc. C’est véritablement une remise en perspective des enjeux qui entourent l’intelligence artificielle, autant dans son utilisation actuelle que future. Au début du film, on découvre que la société Dillinger est capable d’importer les programmes de la Grille dans le monde réel… pour 29 minutes maximum. Merci d’avoir imposé une limite et surtout d’avoir créé de la tension autour de ce paramètre. En effet, être en capacité de réaliser cette prouesse demande une importante quantité d’énergie. Le récit paraît cohérent, on se laisse guider intelligemment.

Jared Leto est fascinant à l’écran (et pourtant je ne suis pas du tout fan de ses récentes prestations). Il arrive à retranscrire à l’image toutes les interrogations du spectateur. A la fois si mystérieux et familier. Une IA tente de répondre au mieux aux attentes de son commanditaire. Mais que pourrait-il se passer dans son “esprit” ? Comment interagit-il avec les autres programmes ? Dans la Grille de Dillinger, les IA se comportent davantage comme des robots que comme des humains (à l’inverse de Tron l’Héritage). Tout au long du récit, on laisse planer le doute sur l’identité du véritable antagoniste. Est-ce qu’une IA peut être responsable de ses actes ?

Que retenir de Tron Ares ?

Tron Ares est un film très divertissant, avec une bonne cohérence narrative et une vraie réflexion sur notre rapport à l’IA et les mondes virtuels. C’est une excellente suite, qui tire davantage ses racines dans le premier opus que dans le second épisode. Enfin, le film laisse planer le doute sur un quatrième volume potentiel, que j’accepterai volontier d’aller regarder !