Suis-nous sur Instagram !

Critique : Cloud (2025) – Le e-commerce qui tourne mal

Cloud est un thriller japonais, sorti le 4 juin 2025 en France, réalisé par Kiyoshi Kurosawa.
Sommaire

C’est quoi le synopsis de Cloud ?

Yoshii est revendeur sur le net. Il vit avec sa copine Akiko dans un petit appartement à Tokyo. Après une très bonne affaire, il décide de quitter son job alimentaire et de déménager de la capitale. Installé fraîchement en campagne pour continuer son business à plein temps, il a la sombre impression que des personnes lui veulent du mal…

Est-ce que Cloud vaut le coup ?

J’avoue que j’attendais pas mal de choses avec Cloud : une ambiance oppressante, une photographie immersive et des dialogues qui font froid dans le dos. Concernant l’atmosphère, la première heure de film arrive à nous captiver en jouant sur les silences et les plans fixes, créant ainsi le malaise. Cependant, à cause du rythme très lent du montage, on a parfois du mal à se remettre en se disant “ah oui c’est vrai je regarde un film”. Par la suite, tout est relativement téléphoné, sans (bonne) surprise. A l’inverse, les visuels sont hyper clean. Il y a un côté apaisant. Le problème est que je ne viens pas pour être relaxé, mais plutôt d’être écrasé par le poids de l’intrigue. Le film joue beaucoup sur des plans très proches pour créer un sentiment de danger imminent, néanmoins les plans plus larges aèrent rapidement tout le propos chassant la menace du récit. Enfin, les dialogues sont globalement pauvres et rares. Je n’ai rien contre les films qui mettent peu d’interactions verbales entre les personnages (j’adore Mad Max Fury Road), mais force est de constater que la narration fait du surplace, même dans son image.

Cloud a un scénario assez invraisemblable. Yoshii fait du e-commerce, quitte à refourguer de la merde, et remplit ses poches. Le gars fait lui-même le stockage, ce qui est assez honorable. Aujourd’hui, l’essor du dropshipping est, à mon sens, plus grave que sa pratique, et ne justifie en rien toutes les conséquences que cela implique. Le type est revendeur : personne n’a cherché à mêler un gonz sur Vinted ou Leboncoin. Bref, assez étrange comme tournure. La symbolique est compréhensible, seulement très grossière à mon sens.

Que retenir de Cloud ?

Cloud est un film chiant comme la pluie. Le scénario n’a ni queue ni tête, le montage est trèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèès lent, et l’action manque grandement d’intérêt. Je ne le conseille pas particulièrement, à moins que vous soyez fan du réalisateur.