C’est quoi le synopsis de Barbie ?
Barbie (celle qu’on connaît tous, incarnée par la merveilleuse Margot Robbie) vit sa belle vie au côté de Barbies et de Kens (et Alan). Un soir, elle finit par se poser des questions existentielles et tout bascule : elle n’est plus la parfaite Barbie. Elle part rejoindre le monde des Humains accompagnée de son Ken (incarné par le merveilleux Ryan Gosling) pour trouver des réponses.
Alors, c’est bien Barbie ?
Franchement, c’est sympa. J’ai passé un bon moment devant Barbie, sans pour autant que ce soit transcendant. Le film joue avec le quatrième mur et traite de thématiques actuelles (parfois de manière un peu grossière, à mon sens). C’est drôle et touchant. Ça plaira à tous les âges.
Les points forts de Barbie
Esthétiquement, c’est fantastique. On est transporté dans le monde naïf et amusant de Barbie. Tous les personnages semblent vivre leur meilleure vie. Le rose s’harmonise très bien avec le bleu. Les décors et les costumes sont au top. Ce sont des jouets à taille humaine. Les passages dans le vrai monde sont également soignés et nous ramènent sur terre.
Le casting est au top. Margot Robbie et Ryan Gosling remplissent à la perfection leur rôle. Leur intonation, leurs mimiques, leurs gestuels sont véritablement adaptées à l’ambiance. Ils arrivent à nous émouvoir. On s’immisce très aisément dans leur monde merveilleux. On a droit à des acteurs et personnalités tendances pour nous faire plaisir : Emma Mackey, Dua Lipa, John Cena, Will Ferrel, Simu Liu, Michael Cera, etc.
L’humour passe bien. On est régulièrement confronté à des vannes brisant le quatrième mur. Mattel n’hésite pas à s’auto-tacler.
La musique accompagne très bien nos protagonistes en apportant une summer vibe. On a même droit à un remix de Barbie Girl d’Aqua par Nicki Minaj et Ice Spice. Les séquences musicales chorégraphiées sont très appréciables, notamment la chanson de Ryan Gosling I’m just Ken, qui est un banger ; la scène l’est tout autant.
Barbie joue avec des références cinématographiques. Le film s’ouvre sur une séquence quasiment identique à celle de 2001 l’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick. Lorsque Barbie est confrontée entre affronter la réalité et rester dans son monde merveilleux et naïf, on se projette dans la scène de la pilule bleu et rouge de Matrix.
Le film nous envoie deux messages distincts ; l’un plus subtilement que l’autre : les relations homme-femme (patriarcat vs féminisme), et le passage de la jeune fille à la femme. Ce dernier tire plutôt bien son épingle du jeu. Barbie vit dans un monde tout rose, gouverné par des femmes, où les hommes sont simplets et musclés. Elle aime faire ce que la plupart des jeunes filles aiment faire lors de leur enfance. Puis, il y a cette prise de conscience, cette évolution, ce rite de passage. Barbie découvre que le monde n’est pas aussi rose qu’elle l’imaginait. La réalité est fracassante : les relations homme-femme, le néo-libéralisme, la sexualité, la violence, la politique, etc. Cet aspect est encore plus marqué dans le dernier tier du film avec la discussion entre Barbie et sa créatrice. La phrase finale clôture cette idée : Barbie va chez le gynéco. C’est cette étape qui marque la transition entre la fille et la femme.
Les points faibles de Barbie
La thématique du féminisme et du patriarcat est amenée assez grossièrement. De plus, le problème est assez vite expédié. C’est assez maladroit de traiter d’un sujet d’actualité et de dire “bah il suffit de faire ça”. Le film aurait pu proposer des pistes plus subtiles sans pour autant s’égarer dans son propos. Parce qu’il faut se le dire, un claquage de fesse et un affrontement entre les hommes, ça reste léger.
Les personnages provenant du monde réel sont plutôt mal agencés. Le choc générationnel n’est pas inintéressant, mais l’écriture est plutôt simplet. Elles perdent en intérêt une fois le monde de Barbie intégré. La mère nous sort un discours sur la difficulté d’être une femme (qui est bien articulé) mais autrement, elle n’apporte pas grand chose à l’intrigue (si ce n’est de faire bouger Barbie dans le monde réel). D’ailleurs, l’accroche pour faire bouger Margot Robbie est plutôt facile, mais bon, passons.
Je me demande si un Mattel Universe est véritablement approprié. Au fond, l’objectif de Mattel, c’est de vendre des jouets. L’industrie du cinéma se change de plus en plus en exploitation de licence pour vendre un produit. Les films deviennent des publicités de 2 heures à 10€ le visionnage ?
Bilan de Barbie
Barbie est une superbe méga production du cinéma hollywoodien. C’est un film qui fait plaisir aux spectateurs, dans la forme, et tout de même, dans le fond. On y passe un bon moment, on admire, on rigole et on se pose des questions. Prenons malgré tout du recul quant à l’avenir de cette franchise. Va-t-elle être pertinente ou devenir une brasserie à pognon comme l’est actuellement Disney Marvel ?