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Critique : 28 ans plus tard (2025) – Drame familial horrifique et gore

28 ans plus tard est un drame horrifique, sorti le 18 juin 2025 au cinéma, réalisé par Danny Boyle.
Sommaire

C’est quoi le synopsis de 28 ans plus tard ?

La pandémie du virus de la rage a commencé il y a 28 ans. L’Europe Continentale a réussi à neutraliser la menace, mais la Grande Bretagne est toujours sous quarantaine. Jamie (Aaron Taylor-Johnson), sa femme malade Isla (Jodie Comer) et leur fils Spike (Alfie Williams) vivent sur une île écossaise au sein d’une communauté paisible et folklorique, à l’écart des morts-vivants. Pour son 12e anniversaire, Spike part pour la première fois en expédition au-delà des murs avec son père, afin de faire face aux contaminés…

Est-ce que 28 ans plus tard vaut le coup ?

On peut se souvenir de 28 ans plus tard pour diverses raisons. En tout cas, c’est un film qui a globalement du caractère, avec une proposition axée sur le drame familial. Là où on aurait pu s’attendre à un récit du même genre que The Last of Us ou les récents God of War, on tend davantage sur une atmosphère à la Death Stranding. Au final, bien qu’une menace agressive et toujours inattendue, les zombies restent plutôt en toile de fond, afin de laisser plus de place aux relations entre les différents personnages. Le jeune Alfie Williams occupe la plupart du temps d’écran, montrant une vraie évolution dans son rôle. 

Les créatures sont vraiment très sales, avec des détails dérangeants. Leurs yeux injectés de sang, leur déplacement désarticulé et leur violence brutale les rendent crédibles à l’image. 28 ans plus tard est estampillé “déconseillé au -16 ans”, et ce n’est pas pour rien. J’ai en tête deux séquences qui sont vraiment très gores. La première, rapide, joue sur la lumière avec un sound design (trop) réaliste, pour illustrer un affrontement entre des infectés et des survivants : j’avoue que ça m’a donné un coup de chaud. La seconde scène horrible part d’une idée originale et tellement atroce : j’ai pas du tout regardé, bercé par les cris et autres immondices. 

Danny Boyle arrive à nous tenir en malaise tout au long du film. Il a cette tendance à cadrer l’image en basculant la caméra, à flouter les personnages ou à faire des plans très rapprochés sur les visages. Il joue sur les silences et son montage oscille entre un rythme lent et effréné lors des phases d’action. Le réalisateur propose même un angle original lors des exécutions des zombies, en présentant l’impact d’un côté, arrêt sur image une fraction de seconde, le temps de laissé à la caméra de se replacer de l’autre côté pour voir la fin de la mise à mort. C’est particulier, même si personnellement, je ne trouve pas le rendu extraordinaire.

Quel est le message de 28 ans plus tard ?

Le film nous conte explicitement le passage à l’âge adulte du jeune Spike. Il a grandi dans près d’un environnement, et il doit apprendre à survivre. Il prend des responsabilités, quitte à mettre sa vie en danger. Il est aussi notable que le récit nous narre le rapport à la mort : le deuil, le cycle de la vie ou encore l’euthanasie. Tout un pan du film est consacré à cette fin inéluctable (“Memento Mori”), bien que, personnellement, le discours soit assez troublant.

Que retenir de 28 ans plus tard ?

N’étant pas du tout un fan du genre horrifique, j’ai trouvé 28 ans plus tard intéressant, capable de créer une ambiance remarquable. Il faut avoir l’estomac solide pour profiter pleinement de toute la violence très graphique. Je ne pense pas être la cible, mais j’imagine que les connaisseurs des apocalypses zombies ou de la saga s’en trouveront satisfaits. Et puis il y a Aaron Taylor-Johnson avec un accent écossais, ça vend du rêve.